De l’existence de Dieu démontrée à la raison humaine

Le dogme de l'existence de Dieu ne peut être contesté par aucun être raisonnable

Le dogme de l'existence de Dieu est si universellement démontré à la saine raison humaine qu'il ne peut être contesté par aucun être raisonnable. Et en effet, tout dans l'univers visible et invisible, physique et intellectuel atteste à l'homme l'existence de cet être unique et nécessaire, que nous nommons Dieu, dont la nature entière sent le besoin, de cet être infini, intelligent, éternel qui n'a ni commencement ni fin, dont la Toute-puissance n'a point de bornes ; principe unique, créateur absolu et conservateur de tout ce qui existe et sans lequel rien ne peut exister. Père plein de tendresse et de charité pour toutes ses créatures, bon et juste envers toutes, qui les punit et les récompense chacune selon ses œuvres et dont la providence toujours agissante et dirigée par la sagesse infinie gouverne toutes choses.

Soit que l'homme porte ses pensées sur tout ce qui est au-dessus de ses sens, soit qu'il se considère lui-même avec attention dans tout son être intellectuel moral et physique ; soit enfin qu'il porte ses regards sur tous les objets qui l'environnent dans l'univers, tant sur les animaux et leur instinct si varié, que sur la terre et toutes ses productions, il voit partout un Dieu créateur, conservateur et une admirable providence qui pourvoit à tout. L'idée et le sentiment intime que l'homme de tous les temps et de toutes les contrées porte en soi de cette importante vérité, et le besoin qu'il sent partout de se rendre ce Dieu favorable, sont une preuve irrésistible de son existence ; car il serait impossible à l'homme d'avoir si universellement l'idée et l'intime conviction d'un dogme si abstrait, si Dieu n'existait pas réellement, si cette grande et importante vérité n'était pas innée dans le cœur de l'homme, si enfin elle n'était pas empreinte et profondément gravée dans tout son être par la vérité elle-même. Ainsi donc Dieu existe : Malheur et cent fois malheur à l'Athée, s'il pouvait véritablement en exister un, qui voudrait le nier car il nierait l'existence même.

Disons-le donc avec amour et reconnaissance. Oui, il existe ce Grand Dieu, et après avoir reconnu son existence, travaillons à le connaître autant qu'il nous sera possible dans nos rapports avec lui, afin d'apprendre à lui rendre tout ce que nous lui devons.

Dieu est un pur esprit sans aucune forme ni figure ; il est l'être des êtres existant par lui-même de toute éternité ; il est le principe unique et absolu de tout ce qui existe ; il est un foyer immense de lumière, de gloire, de béatitude, et un abîme infini de grandeur, de sagesse, de puissance et de toutes perfections, contenant en lui-même dans sa propre immensité tout ce qui existe et peut exister, il est le germe fécond et la source inépuisable de toutes productions et émanations divines ; étant le principe de la vie, et la vie même, tout être émané immédiatement de lui, devient par là même participant à sa nature spirituelle divine ; il devient immortel, indestructible, et ne peut plus cesser d'être parce que la vie ne peut engendrer la mort.

Le trône de Dieu est au centre de l'Immensité Divine

Son trône est au centre de l'immensité incréée, de ce lieu saint et sacré, qui n'a ni borne, ni limite, dont il est lui-même le centre, la circonférence et le tout que son éternelle unité remplit de sa splendeur et de sa divine lumière. Immensité qui s'accroît sans cesse et s'accroîtra sans fin pour contenir la multitude infinie des êtres émanés, saints et sanctifiés, destinés à y habiter éternellement. C'est de ce centre incompréhensible à la faible raison humaine que Dieu voit tout, connaît tout, embrasse tout, gouverne toutes choses par sa providence, sa sagesse et sa volonté, et qu'il en commande souverainement l'entier accomplissement par son verbe tout-puissant.

DE LA CONNAISSANCE DE DIEU CONSIDERE DANS SON UNITE, DANS SA TRINITE, ET DANS SA QUATRIPLE ESSENCE DIVINE ; ET DES MOYENS LAISSES A L’HOMME POUR PARVENIR A CETTE CONNAISSANCE

L'homme actuel enseveli dans sa matière, peut-il prétendre à parvenir à la connaissance de Dieu ?

L'existence de Dieu étant bien démontrée à l'homme, tant par lui-même que par tous les ouvrages de Dieu qui frappent ses sens et parlent à son intelligence, l'homme actuel enseveli dans sa matière, peut-il prétendre à parvenir à la connaissance de Dieu, doit-il en rechercher les moyens, et y-a-t-il encore pour lui des moyens assurés de parvenir à cette connaissance ?

Dieu considéré dans sa propre essence d'unité divine ne peut être connu, compris, ni défini que par lui-même, et aucune intelligence créée ne peut sous ce rapport le connaître ni le comprendre.

Gardons-nous donc de porter un regard trop curieux sur cette divine essence, et gardons-nous de vouloir témérairement la pénétrer par la seule lumière de la raison humaine qui ne pourrait que nous égarer, et nous exposer infailliblement au juste châtiment de notre folle présomption.

Cependant, puisqu'il a plu à Dieu de se manifester à ses créatures par ses œuvres divines, par ses émanations spirituelles, et par cette multitude de productions de tous genres qu'il a si abondamment répandues dans l'ordre temporel ; puisqu'aussi suivant les traditions religieuses les plus respectables, et l'enseignement universel de l'église chrétienne, Dieu en créant l'homme l'a destiné à le connaître parfaitement afin qu'il pût d'après cette connaissance, l'aimer, le servir et l'adorer en esprit et en vérité, il en résulte que l'homme possède indubitablement en lui-même la faculté et les moyens nécessaires de parvenir à cette connaissance, puisqu'elle est destinée à sa nature essentielle.

Oui, mais avec des moyens pénibles et secondaires

Mais depuis sa funeste dégradation, qui fût la conséquence nécessaire et la juste punition de l'horrible prévarication de l'homme primitif, dont les funestes effets si frappants sur son être physique ont obscurci son intelligence, l'homme incorporés aujourd'hui dans la matière, ne pouvant plus lire ce qui est en Dieu avec autant d'évidence qu'il le pouvait dans son premier état de pureté et d'innocence, il ne lui reste plus maintenant que des moyens pénibles et secondaires pour parvenir à cette précieuse connaissance.

Ainsi donc que l'homme qui désire sincèrement de l'acquérir ne néglige aucun des moyens que la divine providence à mis à sa portée pour y parvenir. Avant tout, qu'il invoque sans cesse du fond de son cœur le secours de la lumière divine qui peut seule l'établir, le soutenir dans le sentier de la vérité et le préserver de l'erreur dans ses recherches ; qu'ensuite dirigé par une intention pure, et dégagé de tout motif de curiosité, il se livre à l'étude réfléchie des traditions religieuses consignées dans nos livres saints de l'ancien et du nouveau testament ; et qu'à l'aide de celle-là et d'un sincère désir, si la divine providence veut bien lui en procurer les moyens, il médite avec les mêmes dispositions de cœur et d'esprit tout ce que les pures et antiques traditions religieuses non écrites, mais conservées et mystérieusement transmises d'âge en âge nous enseignent sur la nature de Dieu, sur celle des êtres spirituels émanés de lui, sur toutes les divines productions, et sur les grands événements et changements que les deux grandes époques de prévarication ont occasionnés dans la nature spirituelle et dans la nature entière.

DES VRAIS MOYENS DE PARVENIR A LA CONNAISSANCE DE DIEU, SOIT PAR L’ETUDE DES TRADITIONS RELIGIEUSES ECRITES, ET DE CELLES NON ECRITES, SOIT PAR UN EXAMEN DE L’HOMME CONSIDERE APPROFONDI DE LA PROPRE NATURE COMME IMAGE ET RESSEMBLANCE DE SON CREATEUR

L'étude des traditions religieuses écrites et celle des traditions non écrites, secrètement conservées et transmises dans tous les temps avec les plus grandes précautions et parvenues jusqu'à nous sont toutes deux importantes

Il se trouvera sans doute des hommes parmi ceux qui sont aujourd'hui spécialement et presque exclusivement préposés à l'enseignement public de la religion, qui s'étonneront de nous voir placer sur la même ligne, et recommander avec une sorte d'égalité, l'étude des traditions religieuses écrites et celle des traditions non écrites, secrètement conservées et transmises dans tous les temps avec les plus grandes précautions et parvenues jusqu'à nous ; mais ils s'en étonneraient moins s'ils n'avaient pas perdu de vue les bases sur lesquelles se fondent notre recommandation. Ainsi, tandis qu'elle sera accueillie comme sage et utile par les uns, elle pourra être censurée, même dédaignée par d’autres ; le principe de cette différence dans leur manière de la considérer sera dans leurs dispositions personnelles souvent dans leurs préventions plus ou moins enracinées, et presque toujours dans le caractère moral de chacun.

Les uns dirigés par une vocation spéciale qui les y dispose sans effort, sont animés d'un désir brûlant et pur de connaître tout ce qui peut éclairer leur raison, embraser leur cœur, élever leur esprit, agrandir leur être ; ils recherchent, ils saisissent avec ardeur tout ce qui peut fortifier leur foi, leur amour, leur reconnaissance et les rendre vraiment utiles aux autres, en multipliant leur propre jouissance ; embrasés de l'amour de la vérité ils lui font avec joie tous les sacrifices qu'elle exige pour en devenir de plus fidèles adorateurs, leur esprit et leur cœur s'ouvrent avec confiance à tout ce qui peut les conduire à ce terme.

D'autres plus timides et plus circonspects, croient devoir rester exclusivement attachés aux traditions écrites, qui d'après les instructions qui dirigent aujourd'hui les études théologiques, leur paraissent mériter seules leur confiance ; ils ignorent et ne veulent pas même connaître aucune autre source de lumière, parce qu’on les leur a rendues suspectes. Renonçant ainsi à leur propre raison qu'ils tiennent captive dans les liens d'une servile docilité, ils craignent de se laisser entraîner par l'amour de nouveautés qui alarmeraient leur conscience. Cependant plus tolérants pour les autres, ils ont du moins la prudence de ne pas condamner ceux qui éprouvent un besoin plus impérieux, parce qu'ils savent qu'il y a bien de l'orgueil, et même de la folie à condamner ce que l'on ne connaît pas. En louant la pureté de leur motif, nous les plaignons de se rendre les victimes de leur prévention, qui leur deviennent d'autant plus préjudiciables qu'elles éloignent d'eux et peut-être pour toujours des connaissances précieuses et bien essentielles, surtout dans l'état qu'elles ont embrassé.

Certains doutent aujourd’hui de l’existence même de l’initiation religieuse malgré les nombreux témoignages des saints pères de l'église primitive

Nous voudrions pouvoir nous dispenser de parler ici d'une autre classe d'hommes négatifs, inconnue pendant les premiers siècles du Christianisme, mais devenus depuis lors très nombreux. Elle était inconnue lorsque les saints prêtres et évêques de ces premiers temps, sans cesse exposés au danger des plus grandes persécutions, et fuyant avec un soin extrême par humilité les honneurs de l'Episcopat étaient presque tous, après leur ordination et la consécration épiscopale, qui leur imprimaient alors comme aujourd'hui la plénitude du caractère indélébile de leur sacré ministère, admis et initiés aux sublimes connaissances secrètes dont nous parlons ici. C'est là qu'après avoir subi les préparations et les épreuves prescrites, ils recevaient aussi la plénitude des instructions et tous les développements des hauts Mystères de la Religion, lesquels leurs étaient destinés et réservés pour la direction et l'instruction des peuples qui leur étaient confiés. Mais lorsqu'une partie notable du clergé et particulièrement du haut clergé devenue trop sensible à l'ambition des honneurs, des grandes dignités ecclésiastiques, et des richesses qui les accompagnèrent bientôt, commença à perdre de vue l'humilité et le désintéressement qui l'avait rendu jusque-là si respectable, lorsqu'il eût recours à la faveur des Princes et aux puissantes protections pour les obtenir, l'initiation secrète prit une autre route et devint rare pour ceux à qui elle avait été jusque-là spécialement destinée. La même cause étant devenue, par suite des temps, plus générale, l'effet devint aussi plus général. Faut-il donc s'étonner, si après avoir douté longtemps que l'initiation religieuse ait existé, on en soit venu aujourd'hui et depuis longtemps au point de nier fermement et dogmatiquement son existence, malgré les nombreux témoignages des saints pères de l'église primitive, qui souvent dans leurs ouvrages parlent et agissent comme des initiés.

Nous ne pouvions donc pas passer sous silence cette classe devenue la plus intolérante, la plus obstinée dans son système, et la plus dangereuse, puisqu'elle se glorifie quelquefois de son ignorance. Ceux qui la composent, hardis et tranchants dans leurs décisions, présomptueux dans leurs prétentions, et dominés, peut-être sans s'en douter par un certain orgueil sacerdotal, qui souvent saisi les cœurs les plus humbles, qui tend à identifier leur personnes avec le sacré, caractère dont elles sont revêtues, et affectent trop habituellement le ton et le langage dédaigneux d'une morgue théologique, qui décèle le dépit secret d'ignorer ce qui est connu, révéré et recherché par d'autres hommes estimables, instruits et très religieux. Ils s'abusent enfin jusqu'à vouloir persuader que tout ce qui n'est plus connu d'eux ni des professeurs de leurs premières études est faux et illusoire, et n'est qu'un tissu d'erreurs et de nouveautés dangereuses contre lesquelles on ne saurait trop se tenir en garde. Souhaitons qu'ils reconnaissent leur erreur, et qu'ils reviennent de leurs funestes préventions, qui ne peut que les priver pour toujours de ce qui faisait la force et la consolation de leurs prédécesseurs dans le saint ministère qu'ils exercent. Mais nous en avons assez dit pour justifier le conseil que nous avons donné en commençant cet article, d'étudier avec soin les traditions religieuses écrites, et celles plus secrètes qui ne le sont pas. Revenons maintenant aux moyens personnels laissés à l'homme déchu de pouvoir parvenir à la connaissance si nécessaire pour lui de son Dieu et de ses œuvres, et à celle non moins importante de tous les rapports essentiels qui l'unissent à son créateur.

L'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, il doit donc étudier sa propre nature spirituelle pour parvenir à le connaître

Indépendamment des moyens que nous avons indiqués à tous en commençant, l'homme de désir en a un dont le succès est infaillible, qui lui est même d'autant plus facile qu'il le porte toujours en lui et avec lui. Il est reconnu certain d'après l'enseignement sur lequel est fondé notre croyance religieuse que l'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ; il reste donc de même certain que l'étude approfondie de l'image, quoique défigurée, doit la conduire à la connaissance de ce qui existe réellement dans son principe créateur. Ainsi l'homme, comme nous l'avons déjà dit, ne pouvant plus depuis que sa prévarication l'a séparée du foyer de la grande lumière, lire directement dans Dieu ce qui constitue sa ressemblance avec lui, il peut et doit étudier sa propre nature spirituelle avec la pleine confiance que ce qu'il reconnaîtra dans lui-même existe aussi dans le plus haut degré de perfection dans Dieu, car tout ce qui existe essentiellement dans Dieu doit se trouver nécessairement à un degré inférieur dans son image, et tout ce qui existe dans l'image, qui ne peut rien se donner par elle-même, doit aussi exister nécessairement à un degré supérieur dans son principe créateur, sans quoi ce serait une grande erreur d'enseigner que l'homme intellectuel est l'image et la ressemblance de Dieu. Ainsi il reste démontré que l'étude approfondie de la nature spirituelle de l'homme est l'échelle la plus sûre par laquelle il peut remonter jusqu'à Dieu, et parvenir à le connaître essentiellement. C'est donc l'étude de cette échelle qui doit être l'objet journalier de nos plus profondes méditations.

Dieu est Un dans sa nature essentielle. C'est cette Unité absolue, indivisible et concentrée en elle-même qui est incompréhensible à toute intelligence créée tant qu'elle ne se manifeste pas hors d'elle par ses productions et ses émanations spirituelles.

Il existe une Trinité active d'actions distinctes et de puissances créatrices et personnifiées, que nous adorons sous les noms de Père, de Fils et de Saint-Esprit

Mais dans cette Unité ineffable, il existe une Trinité active d'actions distinctes et de puissances créatrices et personnifiées, que nous adorons sous les noms de Père, de Fils et de Saint-Esprit : Grand et incompréhensible mystère de Trois en Un qui étonne la raison humaine, qui la réduit à un silence respectueux en la subjuguant, et qui diminue la grandeur du sacrifice qu'il exige d'elle par la nature même du Garant qu'il lui donne de la certitude de ce dogme, car c'est la seconde personne de cette adorable Trinité, c'est celui qui est la vérité même, c'est enfin Jésus-Christ en personne qui révèle aux hommes ce grand mystère au moment où il va monter au ciel par sa propre puissance en présence de ses Apôtres et de la multitude de ses disciples, pour leur prouver à tous sa Divinité. Pourrions-nous donc avec un tel Garant conserver encore le moindre doute sur la vérité de ce dogme ? Reconnaissons en même temps la grande bonté de Dieu qui pour soutenir, pour fortifier notre foi toujours si chancelante a bien voulu graver dans l'homme qui fut son image chérie, quelques traits ineffaçables de similitude et de ressemblance avec son sacré ternaire divin, que nous y remarquerons bientôt.

Il existe une quatrième puissance innée en Dieu, que nous nommons puissance d'opération pour la distinguer des trois premières qui opèrent

Mais peut-on reconnaître en Dieu une triple essence divine agissante, et trois puissances actives sans cesse opérantes, sans y voir nécessairement une quatriple essence et quatre puissances divines distinctes dans leurs effets ? Peut-on concevoir en Dieu trois puissances opérantes si actives, sans résultats de vie analogues à leur propre nature et provenant de leurs opérations ? Non, sans doute. Or, ces êtres, ces résultats de vie n'existent et ne peuvent exister distinctement hors du principe générateur qui les contenait que parce qu'ils existaient en puissance auparavant. Leur existence individuelle hors du sein du créateur n'est donc que la manifestation d'une quatrième puissance innée en Dieu, que nous nommons puissance d'opération pour la distinguer des trois premières qui opèrent. Nous rendrons bientôt ceci plus sensible par l'application que nous ferons des quatre nombres primordiaux divins à chacune des puissances divines auxquelles ils appartiennent.

Car ces trois puissances créatrices, ces trois personnes divines opérantes en Dieu forment dans l'immensité incréée l'éternel triangle divin, dont l'unité est le principe et le centre. Elles sont tellement inhérentes à la nature essentielle de l'unité et tellement identiques avec elle, que quoique toujours distinctes par leur action particulière elles forment ensemble avec l'unité un seul Dieu. C'est pourquoi nous parlons souvent d'une triple essence en Dieu, et ne disons jamais trois essences parce qu'il n'y a pas trois Dieux. C'est par l'action et le concours simultané de ces trois puissances créatrices que l'unité se manifeste hors d'elle même dans toutes ses productions divines, et dans les émanations qu'elle fait sans cesse des êtres spirituels qu'elle contient en elle de toute éternité, quoique sans distinction ni individualité jusqu'au moment où il lui plaît de leur donner hors de son sein une existence particulière, qui devient dès lors éternellement distincte et individuelle, afin qu'ils puissent lui rendre dans son immensité le culte d'amour et de reconnaissance qu'ils lui doivent. C'est aussi, comme nous l'avons dit, par l'existence distincte de ces êtres contenus en puissance en Dieu qui se manifeste la quatriple essence divine qui complète le quaternaire divin dont il nous importe beaucoup de connaître les propriétés.

Les puissances divines ont toutes un nombre particulier caractéristique de leur action personnelle. Elles ont aussi un nom ou dénomination qui caractérise aussi la nature de leur action particulière et des attributs distinctifs qui sont spécialement propres à chacune d'elles.

La première des puissances opérantes en Dieu est la pensée ou intention divine, le nombre 1 lui appartient essentiellement, nous lui attribuons la Toute-puissance

La première des puissances opérantes en Dieu est la pensée ou intention divine, qui crée, conçoit, et peint en elle-même tous ses plans d'émanation et de création. Elle est le premier agent de manifestation de l'unité, étant le principe unique, l'éternel générateur de tout ce qui est, et de tout ce qui pourra être, le nombre 1 lui appartient essentiellement. Nous la nommons le père créateur de toutes choses et nous lui attribuons spécialement la Toute-puissance.

La seconde puissance est la volonté divine, le nombre 2 lui appartient essentiellement, nous lui attribuons la sagesse infinie

La seconde puissance est la volonté divine, second agent des manifestations de l'unité. Elle est le verbe et l'expression de l'intention divine et comme engendrée par elle, puisqu'elle ne peut exercer son action seconde que sur les objets qui lui sont présentés et transmis par la première, qui se réfléchit en elle, et dont elle est l'image. C'est pourquoi nous le nommons le fils unique du père créateur ; le nombre 2 qui représente une double action lui appartient essentiellement, et nous lui attribuons spécialement la sagesse infinie qui connaît, détermine et coordonne toutes choses, conformément à l'intention du père.

La troisième puissance est l'action divine, le nombre 3 lui appartient essentiellement, nous la nommons le Saint Esprit

La troisième est l'action divine même, la parole toute puissante, le Grand Fiat qui commande et opère le parfait accomplissement de tous les plans et desseins de création et d'émanation spirituelle conçus dans la pensée du père, adoptés et déterminés par la volonté du fils. Elle est l'agent direct de la première et de la seconde desquelles elle procède, car elle n'opère sa propre action, dans laquelle se réfléchissent les deux premières qu'en troisième rang, et sur les objets que l'une et l'autre lui présentent. Le nombre 3 lui appartient essentiellement. Nous la nommons le Saint Esprit parce qu'elle est vraiment l'esprit de l'unité divine et de toutes ses puissances réunies. C'est cet esprit ineffable qui crée et vivifie, qui éclaire et réchauffe, qui nourrit et conserve toutes les productions vivantes de l'amour divin et qui les unit entre elles et à leur principe par l'amour et pour l'amour.

Explication de la création de l'univers en 6 jours décrite dans la Genèse

Arrêtons-nous ici quelques instants pour considérer, puisque l'occasion s'en présente, un sujet qui mérite la plus grande attention. Les nombres distinctifs des trois puissances créatrices de l'unité 1, 2, 3 réunis et additionnés dans leur valeur représentative donnent le nombre 6 qui est l'expression des six actes de la pensée, de la volonté et de l'action opérante divine, qui ont ordonné et dirigé la création de l'univers temporaire, opérée dans son temps par les agents spirituels auxquels le créateur en avait donné l'ordre et tous les moyens. C'est pourquoi la Genèse nous apprend que la création de l'univers fût faite et exécutée en 6 jours c'est-à-dire par l'action sénaire divine, car nous savons bien tous qu'en Dieu il n'y a ni jours, ni temps ni intervalles comme nous le calculons pour nous, et que pour cette création exécutée par un Fiat, il a fallu moins d'un instant.

La quatrième puissance est l'opération divine, le nombre 4 lui appartient essentiellement, elle est la manifestation de l'existence individuelle hors du sein de Dieu des Êtres spirituels préexistants en puissance en Dieu

Le nombre 4 qui suit immédiatement les trois précédents est le nombre caractéristique de la quatrième puissance que nous nommons puissance d'opération divine parce qu'elle est, ainsi que nous l'avons déjà dit, la manifestation de l'existence individuelle hors du sein de Dieu des Êtres spirituels préexistants en puissance en Dieu. C'est pourquoi ce nombre 4, par lequel se manifeste la quatriple essence divine est le nombre qui caractérise essentiellement tous les êtres spirituels, tant de classes angéliques, que des intelligences humaines émanées du sein du créateur. Ce nombre caractéristique est, et restera éternellement gravé en chacun d'eux, sur ceux qui sont restés fidèles comme sur ceux qui ont prévariqué, et même sur les plus coupables, parce que ce nombre sacré quoique dénaturé par leur criminelle entreprise d'avoir voulu y joindre une unité particulière, qui les a rendu puissance démoniaque quinaire, est le sceau éternel et indélébile de la pureté de leur divine origine ; Sceau qui sera à jamais pour les coupables obstinés, la preuve irrécusable de leur crime et l'objet toujours présent de leur désespoir.

Les trois puissances créatrices, ou personnes divines, formant un seul Dieu dans son Unité, sont, comme nous l'avons déjà dit, un mystère si incompréhensible à l'homme actuel, mais dont la connaissance lui est cependant si importante que pour le lui rendre toujours présent à l'esprit, Dieu l'a gravé en caractères indélébiles sur son être, et l'a rendu en quelque sorte sensible à son intelligence, en imprimant dans lui une trinité de facultés actives et intelligentes, de pensée, de volonté et d'action, qui le constitue son image et en similitude de la trinité divine, par lesquelles il peut, ainsi que Dieu, produire des actes et des résultats analogues a sa propre nature, et sans lesquels il serait, à l'égard de tous les êtres qui l'environnent, comme nul et non existant, étant dépourvu de tous moyens de leur manifester sensiblement son existence ; mais en Dieu les puissantes facultés sont égales en tout.

Elles opèrent de toute éternité et simultanément leur action particulière et distincte, toutes les manifestations divines, mais toujours en unité d'action, parce qu'en Dieu la volonté veut toujours ce que la pensée a conçu et l'action divine opère toujours ce que la pensée a conçu et ce que la volonté à déterminé, car il est certain que Dieu pense, veut et agit, et que ces trois puissances de l'unité divine produisent nécessairement des résultats de vie spirituelle, analogues à sa propre nature. C'est pourquoi nous avons dit ci-devant qu'on ne peut concevoir trois puissances actives en Dieu, sans y reconnaître en même temps quatre, savoir, les trois puissances créatrices, opérantes et les êtres spirituels émané du sein de Dieu dont l'existence opérée par les trois premières manifeste la quatrième qui est innée en Dieu.

C'est donc bien avec raison que la religion présente sans cesse à l'homme les trois puissances créatrices divines, comme étant et devant être l'objet constant de son culte et de son adoration : car la pensée divine est vraiment Dieu, la volonté divine et son action opérante sont aussi chacune vraiment Dieu, en Dieu et de Dieu.

Ces trois puissances innées en Dieu sont tellement identiques avec sa nature essentielle, que sans elles Dieu ne serait pas Dieu, comme aussi sans elles, ou pour mieux dire sans leur similitude l'homme image de Dieu ne serait pas homme.

DES QUATRE NOMBRES PRIMORDIAUX ET COETERNELS QUI FORMENT LE DENAIRE DIVIN, ET DU DENAIRE UNIVERSEL

Les quatre nombres primordiaux dont nous venons de faire l'application aux quatre puissances divines ont toujours été considérés et nommés par les sages de tous les temps, nombres primordiaux divins, parce que c'est par ces nombres que le créateur a émané, créé et ordonne toutes ses productions, et aussi parce que ces quatre nombres contiennent en eux en puissance, non encore manifestée, les valeurs et les propriétés de tous les nombres simples qui forment et constituent le dénaire universel. Vous pouvez vous en assurer facilement, car si vous additionnez ensemble les valeurs particulières de ces quatre nombres 1, 2, 3 et 4, leur addition vous donnera pour produit Dix qui s'exprime par cette figure 10 ou par celle-ci (1 entouré d'un 0), qui reviennent au même, et démontrent l'une et l'autre que tout ce qui existe même dans l'ordre temporel provient de l'unité, et rentre dans l'unité, car dans la première, le zéro 0 n'a point de valeur propre, et reçoit toute celle qui lui est appliquée ici, du nombre qui le précède, qui est Un : dans la seconde qui est l'Alpha et l'Oméga, ou le principe et le tout, le cercle qui représente toutes les productions du principe générateur, n'a de même aucune valeur ni réalité que pour le nombre central qui est Un. Et si vous voulez pousser la démonstration plus loin additionnez ensemble les valeurs particulières des dix nombres qui composent le dénaire. Cette addition vous donnera pareillement le nombre 10, mais par deux fois 5 et des unités : premier indice du genre de prévarication de l'archange rebelle qui a attaqué l'unité divine en voulant la diviser et se rendre égal à Dieu et n'a pu diviser que le dénaire temporel 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 = 55 ou Dix.

EXPLICATIONS DES NOMBRES

Il est bien difficile de faire des progrès dans la science divine si on ne pose préalablement celle des nombres, ainsi que des règles qui déterminent leur valeur et leur propriété dans les diverses applications dont ils sont susceptibles, car les valeurs qu'ils expriment dans l'ordre divin et spirituel ne sont plus et ne peuvent plus être les mêmes dans l'ordre temporel et matériel, puisque dans le premier, c'est le règne paisible de l'unité, au lieu que le second est le lieu des unités, et par suite, des discordances qu'elles produisent nécessairement.

La Science divine et celle des nombres sont intimement liées l'une à l'autre, dont l'une prépare l'intelligence à l'autre, elle est bien vaste et bien simple. Elle est bien vaste, puisqu'elle embrasse toutes choses divines et spirituelles, corporelles et matérielles : et bien simple puisqu'elle se concentre dans les dix nombres simples 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 qui dérivent des quatre nombres primordiaux 1, 2, 3, 4, car tout nombre composé de deux figures ou d'un plus grand nombre, n'exprimant que des valeurs qui sont aussi composées et conventionnelles, ne peut point exprimer des choses simples de l'ordre primitif. Si dans des cas particuliers, dont on trouve même quelques exemples dans les saintes écritures, ces nombres composés de plusieurs figures peuvent désigner une valeur utile qui facilite l'intelligence des objets auxquels ils sont appliqués, ce ne peut être qu'en les réunissant par addition, et en les réduisant à leur racine de nombre simple. Prenons pour exemple le nombre 666 employé dans l'Apocalypse. Ces trois nombres additionnés en produisent deux autres qui donnent 18 et sont encore composés, ces deux derniers additionnés ensemble produisent le nombre simple radical qui est 9, lequel exprime la matière et tout ce qui s'y rapporte.

Nous ne voudrions pas cependant induire personne par les explications que nous venons de donner à penser que les nombres recèlent entre eux aucune vertu occulte propre à produire des effets singuliers comme quelques-uns l'ont imaginé et ridiculement avancé. Non, nous le déclarons formellement, les nombres n'ont par eux-mêmes aucune vertu particulière, ils ne sont que les signes représentatifs de la nature des êtres et des choses, ils sont une espèce de langage intellectuel, plus propre que tout autre à exprimer et à rendre sensible à l'intelligence humaine la valeur des puissances, des facultés et des propriétés de ces êtres et de ces choses comme aussi du genre d'action particulière que chaque classe d'êtres spirituels est chargée d'opérer dans l'ordre providentiel où la sagesse et la volonté du créateur les ont placés, laquelle toutefois peut être changée aussi souvent qu'il lui plaît par la même volonté, car si le nombre quaternaire d'émanation divine de ces êtres est immuable, leur nombre d'action et d'opération spirituelle est aussi variable qu'il plaît au créateur de changer la nature de leur action, en leur donnant une nouvelle destination lorsqu'il la juge nécessaire à l'accomplissement de ses desseins. Il est même certain, par exemple, que le nombre de l'action que les êtres spirituels opéraient dans l'immensité divine avant la prévarication des esprits premiers émanés n'est plus le même depuis cette prévarication, pour ceux qui, étant restés fidèles, ont néanmoins été assujettis par ses suites au temps et au temporel, pour concourir à l'accomplissement des desseins de la justice et de la miséricorde sur les coupables, jusqu'à la consommation des temps.

DES ETRES SPIRITUELS EMANES DANS L’IMMENSITE DIVINE EN QUATRE CLASSES DISTINCTES D’ACTION ET D’OPERATION

Dieu se suffisant absolument à lui-même n'a pas besoin comme les êtres créés d'avoir aucun témoin, aucun contemplateur de la perfection de son être pour jouir pleinement de sa béatitude éternelle : il n'a donc pu concevoir la pensée d'émaner hors de son sein des êtres spirituels purs que par amour pour eux ; ce n'est que pour leur propre et éternelle félicité qu'il leur a donné l'être par une existence distincte et individuelle. Oui, c'est uniquement par un grand amour pour eux qu'il les a associés en quelque sorte à sa propre béatitude, en les admettant à la contemplation de sa gloire, de sa Toute-puissance et de ses perfections infinies, afin que sans cesse excités par cette jouissance pure, ils trouvent leur bonheur à le glorifier par l'hommage continuel de leur amour et de leur reconnaissance.

Dieu étant une source inépuisable de productions et d'émanations divines, c'est lui seul qui peut connaître la multitude innombrable des êtres spirituels qu'il a émané et qu'il émanera sans fin. Mais ne pensez pas que ces êtres en recevant une existence distincte et individuelle restent placés confusément et comme pêle-mêle dans l'immensité divine : Non, dans cette immensité règne l'ordre le plus parfait et le plus régulier ; tous ces êtres reçoivent à l'instant même de leur existence individuelle, qui devient dès lors indestructible, les lois particulières d'ordre qui doivent diriger leur action spirituelle, et ces lois sont toutes relatives aux différents degrés de puissances, de vertus et de facultés spirituelles dont il a plu au créateur de les doter : car il existe dans la nature spirituelle entre les êtres émanés une aussi grande diversité que celle qui frappe nos sens dans la nature physique élémentaire qui en est l'image, où deux plantes, deux feuilles, deux brins d'herbe ne se ressemblent pas parfaitement ; et c'est dans cette étonnante et immense diversité qu'éclatent la Toute-puissance et la sagesse infinie du créateur.

Les êtres spirituels premiers émanés sont tous égaux par nature ; mais ils diffèrent tous, comme nous l'avons dit, dans leurs vertus, puissances et propriétés d'actions particulières. Ils forment tous ensemble dans l'immensité divine quatre Classes ou cercles distincts qui sont en correspondance avec le quaternaire et la quatriple essence divine, et chacun de ces cercles est en correspondance immédiate et comme Agent spécial de celle des puissances divines à laquelle il est plus spécialement attaché, pour en manifester les actes et les lois. Ainsi le nombre propre de l'action particulière de chacune de ces classes est toujours relatif aux genres de manifestation dont chacune est chargée.

Par ces mots, premiers émanés, nous ne cherchons point à connaître, s'il y a eu, ou non, dans l'immensité divine diverses époques d'émanation d'êtres spirituels : Dieu le sait, et nous n'avons aucun intérêt à le savoir. Par ces mots, premiers émanés : nous entendons seulement tous les êtres spirituels émanés avant l'émanation de la classe générale des intelligences humaines, que sous ce seul rapport nous considérons comme une seconde émanation.

Les anciens sages ont dénommé la première classe Cercle des esprits supérieurs dénaires comme étant les Agents et Ministres spéciaux de la puissance universelle dénaire du père créateur de toutes choses.

Ils ont dénommé la seconde classe Cercle des esprits majeurs huitenaires comme Agents et Ministres immédiats du verbe de Dieu, qui réunissant en lui sa propre puissance divine quaternaire et la puissance quaternaire du père dont il est l'expression et l'image, est nommée l'être de double puissance universelle.

Ils ont dénommé la troisième classe cercle des esprits inférieurs Septénaires comme Agents et Ministres directs de l'action divine opérante, troisième puissance créatrice de l'unité qui réunit en soi sa propre puissance quaternaire divine et opère directement la triple essence créatrice, et en distribue à tous les êtres émanés les dons sanctificateurs.

Enfin ils ont dénommé la quatrième classe Cercle des esprits mineurs ternaires comme étant les Agents de manifestation de la quatriple essence divine. Nous dirons ailleurs pourquoi c'est le nombre 3 qui caractérise leur action particulière qui n'a été complètement manifestée que pour la création de l'univers physique temporel qu'ils sont chargés par décret de l'éternel, d'entretenir, défendre et conserver pendant toute la durée des temps qu'il lui a prescrites.

C'est cette étonnante coordination hiérarchique des êtres spirituels premiers émanés en quatre classes distinctes que Moïse a parfaitement connue, enseignée et transmise, et sur laquelle après avoir obtenu du créateur sur le Sinaï sa parfaite réconciliation, il a opéré en Egypte, dans le tabernacle d'alliance et ailleurs avec tant d'éclat la puissance de l'homme réhabilité dans ses droits primitifs par le secours de cette foi vive dont Jésus Christ reprochait à ses Apôtres de manquer si souvent.

Ces quatre classes des êtres spirituels, l'église chrétienne les honore, révère et désigne sous les noms d'Anges (3), Archanges (7), Chérubins (8) et Séraphins (10)

Ce sont aussi ces quatre classes des êtres spirituels que l'église chrétienne honore, révère et a désigné sous les noms d'Anges, Archanges, Chérubins et Séraphins ; mais ces noms collectifs apparents de chaque classe sont beaucoup moins forts en vertus et en puissances que les vrais noms des êtres habitants des quatre cercles spirituels dont nous parlons ici.

Nous ne reconnaissons, comme on vient de le voir, dans la multitude des esprits purs premiers émanés, que quatre classes distinctes ; et ce nombre doit être invariable puisqu'il complète celui des puissances divines avec lesquelles elles correspondent directement. Mais remarquons ici que les nombres 10, 8, 7, 3 de l'action spirituelle de chacune d'elles donnent ensemble par leur addition 10+8+7+3 = 28 = 10 = 1, ce qui démontre encore que toute puissance et action spirituelle proviennent de l'unité divine.

En vous faisant connaître la division établie en quatre classes distinctes de la multitude innombrable d'êtres spirituels émanés dans l'immensité divine, et le nombre caractéristique de l'action générale de chacune de ces classes, gardez-vous d'en conclure que les êtres qui composent chaque classe sont tous parfaitement égaux ; nous vous avons déjà dit le contraire. Les êtres spirituels composant chaque cercle sont, nous le répétons, tous égaux par nature ; mais ils diffèrent tous entre eux en puissances, vertus et propriétés particulières. Ainsi, de même que les quatre classes générales sont distinguées entre elles par les dénominations de Supérieurs de Majeurs, d'Inférieurs et de Mineurs ; de même aussi, chacune de ces quatre classes a ses Supérieurs, ses Majeurs, ses Inférieurs et ses Mineurs particuliers qui diffèrent entre eux en puissances, vertus et propriétés distinctes. Cette explication pouvait devenir nécessaire pour vous aider à reconnaître dans laquelle de ces quatre classes s'est opérée la première prévarication spirituelle et quelle était la grande puissance de Celui qui a créé le mal, et qui est devenu par sa propre volonté, en opposition au Bien, le principe du Mal.

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