Origine du Rite de Memphis-Misraïm, par Jean Bricaud (texte original de 1933 mis à jour par Constant Chevillon en 1938)

L’Ordre Maçonnique est partagé en différents Rites, lesquels, bien que divers, sont cependant tous basés sur les trois degrés de la Maçonnerie Symbolique.

En France, les Rites actuellement pratiqués sont : le Rite Français (Grand Orient), le Rite Ecossais (Grande Loge et Suprême Conseil), le Rite Anglais (Grande Loge Nationale), le Rite Ecossais Rectifié (Loges de Maîtres Ecossais de Saint-André, dans la Grande Loge Nationale) et enfin le Rite de Memphis-Misraïm (Souverain Sanctuaire).

Mentionnons encore, bien qu’étant en dehors de la Maçonnerie de tradition parce qu’il initie les femmes au même titre que les hommes, le Rite mixte, pratiqué par le Droit Humain et par la Grande Loge Mixte, scission du Droit Humain.

Notre but n’étant pas d’examiner l’organisation de ces Rites, mais de réunir en quelques pages des notes et dates historiques concernant le Rite de Memphis-Misraïm, nous dirons simplement que chacun de ces Rites a son autorité régulatrice et sa hiérarchie. L’autorité reconnue par chaque Rite, a seule le droit de constituer des Maçons, de promulguer des décrets dans ce Rite, et de conférer les degrés de sa hiérarchie.

Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, respectant par-dessus tout les principes traditionnels de la Franc-Maçonnerie qu’il a maintenus et veut maintenir intacts, tient à déclarer qu’il respecte l’indépendance des autres Rites, et comme il ne s’immisce en rien dans les actes émanant de leur autorité, il entend que les autres Rites agissent à son égard de la même manière.

Le Rite de Memphis-Misraïm est l’héritier des traditions maçonniques du XVIIIe siècle, dont il a gardé les sages principes, la force morale et la discipline. Il tire son origine de la Maçonnerie Occulte des Philalètes de Paris, des Frères Architectes Africains de Bordeaux, de l’Académie des Vrais Maçons de Montpellier, du Rite de Pernety d’Avignon, et surtout du Rite Primitif des Philadelphes de Narbonne.

C’est à ce Rite primitif des Philadelphes, établi vers 1779 à Narbonne par le Marquis de Chefdebien, que le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm fait remonter l’origine de ses principes et la forme de son organisation. Le régime était divisé en trois classes de maçons qui recevaient dix degrés d’instruction. Ces classes ou degrés n’étaient pas la désignation de tels ou tels grades, mais des dénominations de collections pouvant être étendues en un nombre infini de grades. La troisième classe formée de quatre chapitres de Rose-Croix s’occupait de la maçonnerie au point de vue ésotérique et étudiait particulièrement les sciences occultes.

Le Rite primitif de Narbonne fut agrégé au Grand Orient en 1806. Mais, en avril 1815, il y eut, à Montauban, une sorte de renaissance du Rite.

Le Rite primitif de Narbonne avait, en 1798, été importé en Égypte par des officiers de l’armée de Bonaparte, qui avaient installé une Loge au Caire. C’est dans cette Loge que fut initié Samuel Honis, lequel, venu en France en 1814, rétablit à Montauban, en 1815, une grande Loge sous le nom Les Disciples de Memphis, avec l’assistance de Gabriel Marconis de Nègre, du baron Dumas, du marquis de la Roque, de J. Petit et Hippolyte Labrunie, anciens frères du Rite. Le Grand Maître était le F. Marconis de Nègre.

À la suite d’intrigues, cette grande Loge fut mise en sommeil le 7 mars 1816. Les travaux furent repris en 1826 par une partie de ses membres, mais sous l’obédience du Grand Orient de France.

Quelques années plus tard, plusieurs frères, parmi lesquels Étienne Marconis de Nègre, fils du Grand Maître des Disciples de Memphis et haut gradé du Rite de Misraïm, eurent l’idée de réunir les degrés des divers Rites pratiqués jusqu’alors et de les consolider sur les principes adoptés à Montauban.

Ils examinèrent les degrés des divers Rites, les révisèrent et les encadrèrent d’un certain nombre de degrés rassemblant et expliquant les dogmes religieux des anciens Hiérophantes et des Initiations anciennes, puis ils donnèrent à cette organisation le titre de Rite ancien et primitif de Memphis. Les degrés d’initiation furent divisés en trois séries et sept classes, qui sont bien moins des rangées de degrés que des Écoles, où, comme dans le Rite primitif de Narbonne, sont enseignées les sciences maçonniques.

La première série enseigne la partie morale, reposant sur la connaissance de soi-même. Elle offre l’explication des symboles, des emblèmes et des allégories ; elle dispose les initiés à l’étude de la philosophie maçonnique.

La deuxième série comprend l’étude de l’histoire et des Rites maçonniques les plus universellement répandus, ainsi que des mythes poétiques de l’antiquité et des initiations anciennes.

La troisième série renferme le complément de la partie historique de la philosophie, elle étudie le mythe religieux dans les différents âges, de même que toutes les branches de la science appelée occulte ou secrète ; enfin, relativement à la Maçonnerie, elle en fait connaître la partie mystique et transcendante, composée d’ésotérisme et de grands mystères, et admet les études occultes les plus avancées.

Non seulement chacune de ces trois séries est formée de plusieurs divisions dans lesquelles sont conférés tous les degrés maçonniques modernes, mais encore, tout en conduisant progressivement à travers les anciens mystères où se révèle la raison d’existence de ces degrés, la dernière série révèle l’ésotérisme de la Maçonnerie, la Gnose, cette science qui s’est perpétuée de siècle en siècle jusqu’à nous et illumine aujourd’hui notre institution.

Telle est l’origine et la constitution du Rite ancien et primitif de Memphis, auquel est venu s’adjoindre, par la suite, le Rite de Misraïm.

Le Rite de Memphis-Misraïm est l’héritier des traditions maçonniques du XVIIIe siècle, dont il a gardé les sages principes, la force morale et la discipline. Il tire son origine de la Maçonnerie Occulte des Philalètes de Paris, des Frères Architectes Africains de Bordeaux, de l’Académie des Vrais Maçons de Montpellier, du Rite de Pernety d’Avignon, et surtout du Rite Primitif des Philadelphes de Narbonne.

C’est à ce Rite primitif des Philadelphes, établi vers 1779 à Narbonne par le Marquis de Chefdebien, que le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm fait remonter l’origine de ses principes et la forme de son organisation. Le régime était divisé en trois classes de maçons qui recevaient dix degrés d’instruction. Ces classes ou degrés n’étaient pas la désignation de tels ou tels grades, mais des dénominations de collections pouvant être étendues en un nombre infini de grades. La troisième classe formée de quatre chapitres de Rose-Croix s’occupait de la maçonnerie au point de vue ésotérique et étudiait particulièrement les sciences occultes.

Le Rite primitif de Narbonne fut agrégé au Grand Orient en 1806. Mais, en avril 1815, il y eut, à Montauban, une sorte de renaissance du Rite.

Le Rite primitif de Narbonne avait, en 1798, été importé en Égypte par des officiers de l’armée de Bonaparte, qui avaient installé une Loge au Caire. C’est dans cette Loge que fut initié Samuel Honis, lequel, venu en France en 1814, rétablit à Montauban, en 1815, une grande Loge sous le nom Les Disciples de Memphis, avec l’assistance de Gabriel Marconis de Nègre, du baron Dumas, du marquis de la Roque, de J. Petit et Hippolyte Labrunie, anciens frères du Rite. Le Grand Maître était le F. Marconis de Nègre.

À la suite d’intrigues, cette grande Loge fut mise en sommeil le 7 mars 1816. Les travaux furent repris en 1826 par une partie de ses membres, mais sous l’obédience du Grand Orient de France.

Quelques années plus tard, plusieurs frères, parmi lesquels Étienne Marconis de Nègre, fils du Grand Maître des Disciples de Memphis et haut gradé du Rite de Misraïm, eurent l’idée de réunir les degrés des divers Rites pratiqués jusqu’alors et de les consolider sur les principes adoptés à Montauban.

Ils examinèrent les degrés des divers Rites, les révisèrent et les encadrèrent d’un certain nombre de degrés rassemblant et expliquant les dogmes religieux des anciens Hiérophantes et des Initiations anciennes, puis ils donnèrent à cette organisation le titre de Rite ancien et primitif de Memphis. Les degrés d’initiation furent divisés en trois séries et sept classes, qui sont bien moins des rangées de degrés que des Écoles, où, comme dans le Rite primitif de Narbonne, sont enseignées les sciences maçonniques.

La première série enseigne la partie morale, reposant sur la connaissance de soi-même. Elle offre l’explication des symboles, des emblèmes et des allégories ; elle dispose les initiés à l’étude de la philosophie maçonnique.

La deuxième série comprend l’étude de l’histoire et des Rites maçonniques les plus universellement répandus, ainsi que des mythes poétiques de l’antiquité et des initiations anciennes.

La troisième série renferme le complément de la partie historique de la philosophie, elle étudie le mythe religieux dans les différents âges, de même que toutes les branches de la science appelée occulte ou secrète ; enfin, relativement à la Maçonnerie, elle en fait connaître la partie mystique et transcendante, composée d’ésotérisme et de grands mystères, et admet les études occultes les plus avancées.

Non seulement chacune de ces trois séries est formée de plusieurs divisions dans lesquelles sont conférés tous les degrés maçonniques modernes, mais encore, tout en conduisant progressivement à travers les anciens mystères où se révèle la raison d’existence de ces degrés, la dernière série révèle l’ésotérisme de la Maçonnerie, la Gnose, cette science qui s’est perpétuée de siècle en siècle jusqu’à nous et illumine aujourd’hui notre institution.

Telle est l’origine et la constitution du Rite ancien et primitif de Memphis, auquel est venu s’adjoindre, par la suite, le Rite de Misraïm.

Chronologie du Rite

1838. – Le Fr. Jean-Etienne Marconis de Nègre, écrivain, né à Montauban le 3 janvier 1795, fils de Gabriel Marconis de Nègre, réveille le Rite de Memphis par l’installation à Paris, au Prado, le 23 mars 1838, de la grande Loge Osiris, et à Bruxelles, le 21 mai, de la Loge La Bienfaisance.

Elu Grand-Maître, Grand Hiérophante du Rite, le 7 juillet, le Fr. J.-E. Marconis procède, le 5 octobre, à l’installation du Sanctuaire de Memphis, chargé du Gouvernement de l’Ordre. Le Sanctuaire est composé du Grand Hiérophante et de Six Patriarches Conservateurs de l’Ordre, dont voici les noms : le Fr. Marconis, homme de lettres, le Fr. Delapline, ex-chirurgien de la Marine, le Fr. Dr Audibert, membre de l’Institut, le Fr. Moutet, homme de lettres, le Fr. baron de Pœderlé, rentier, le Fr. Laroussie, rentier, le Fr. Dr Morison de Greenfleld, médecin de S.A.R., le duc de Sussex.

1839. – Le mouvement s’étend par le réveil, à Paris, le 21 mars, de la Loge Les Disciples de Memphis, de Montauban, la création, le 21 mai, de la Loge chapitrale Les Philadelphes, et, le 6 décembre, à Bruxelles, l’installation du chapitre Héliopolis.

1840. – Publication du Hiérophante, exposé complet des mystères maçon-niques par J.-E. Marcenis et E. Moutet. Installation, à Marseille, le 21 novembre, de la Loge chapitrale Les Chevaliers de Palestine, et à Paris, le 25 décembre, de la Loge chapitrale Les Sectateurs de Ménès.

1841. – Le 15 juin, à la suite de diverses intrigues d’adversaires du Rite, inter-diction est faite par le Préfet de police de Paris, sans autre motif sérieux que celui du bon plaisir, de réunir les membres du Rite de Memphis ; toutes les loges existant en France entrent en sommeil.

1842. – Après avoir constitué un Temple mystique pour la garde des Archives et la propagation du Rite à l’étranger, le Gouvernement de l’Ordre se met éga-lement en sommeil.

1848. – Le 5 mars, après sept années de sommeil, le Rite reprend ses travaux en France, et trois Loges, un Chapitre et un Conseil sont remis en activité.

1849. – Publication des Statuts Généraux de l’Ordre. Introduction du Rite en Roumanie.

1851. – Le Fr. Marconis établit, à Londres, le 16 juillet, la grande Loge Les Sectateurs de Ménès, et institue le Fr. Berjean Grand-Maître pour l’Angleterre. À la suite des accusations dirigées au cours de l’année 1850 contre la Maçonnerie en général, l’autorisation de se réunir est retirée aux Loges du Rite de Memphis et à celles de la grande Loge Nationale. Les Loges de Memphis se mettent à nouveau en sommeil le 23 décembre.

1853. – Réveil du Rite en France, après l’échec d’une tentative d’union avec le Grand Orient.

1856. – Le grand Hiérophante Marconis se rend aux États-Unis, où il établit, le 9 novembre, à New-York, un Souverain Grand Conseil du 94e degré, avec le Fr. David Mac Leilan pour Grand Maître.

Le Rite est constitué en Égypte par la fondation, à Alexandrie, d’un Sublime Conseil de l’Ordre, sous le titre distinctif de Grand Orient d’Égypte, avec pouvoirs pour établir un Souverain Sanctuaire. Le Fr. marquis Joseph de Beauregard en est le Grand Maître.

En Australie, à Ballarat, est constituée la Mère Loge The Golden Bough of Eleusis.

1861. – Le Fr. Harry Seymour succède au Fr. Mac Leilan comme Grand Maître du Souverain Conseil Général des États-Unis.

1862. – Le 30 avril, le Maréchal Maignan, nouvellement promu à la Grande Maîtrise du Grand Orient de France, adresse à toutes les autres Obédiences une circulaire en vue de l’unité maçonnique en France. Le Rite de Memphis s’unit au Grand Orient qui l’admet dans son Grand Collège des Rites à la suite d’un rapport très favorable du Fr. Razy, membre de la Commission d’examen. Des Loges du Rite de Memphis sont constituées sous le contrôle du Grand Orient.

En juillet, le Grand Hiérophante établit une Charte pour la constitution aux États-Unis d’un Souverain Sanctuaire sous la grande maîtrise du Fr. Seymour. Cette Charte est ratifiée par le Grand Orient de France, le 3 septembre, et enregistrée dans son Grand Livre des Sceaux, sous le numéro 28.911.

Afin de faciliter la correspondance des degrés avec ceux du Grand Orient, les degrés du Rite de Memphis sont nominalement et provisoirement réduits de 95 à 33.

1863. – En juin, le Souverain Sanctuaire des États-Unis est définitivement établi. De nombreux Chapitres et Sénats sont constitués.

1865. – Des garants d’amitié sont échangés entre le Grand Orient de France et le Souverain Sanctuaire des États-Unis. Le garant d’amitié du Souverain Sanctuaire auprès du Grand Orient est le Fr. Heullant, Grand Officier, Chancelier de la Légion d’honneur.

Le 26 août, les FF. Joseph Garibaldi, 33e, ancien Grand- Maître du Grand Orient d’Italie, et Francesco di Lucca, 33e, Grand-Maître, sont élus membres honoraires du Souverain Sanctuaire des États-Unis. Des garants d’amitié sont échangés entre le Souverain Sanctuaire et le Grand Orient d’Italie.

Le 20 décembre, le Souverain Sanctuaire des États-Unis adopte la réduction en 33 degrés du Rite de Memphis, conformément à l’accord survenu entre le Grand Orient et le Grand Hiérophante Marconis.

1866. – Le Rite s’établit en Égypte sur des bases solides. Toutefois, le Grand-Maître pour l’Égypte déclare que l’acte par lequel le Grand Hiérophante Marconis a abdiqué ses droits en faveur du Grand Orient de France n’ayant pas été contresigné par le Grand Chancelier du Rite, il refuse d’en reconnaître la légitimité, il maintient l’organisation du Rite en 95 degrés.

1868. – Mort du Grand Hiérophante Marconis.

1869. – Le Souverain Sanctuaire des États-Unis rompt les relations avec le Grand Orient de France parce que celui-ci a reconnu, sous le nom de Suprême Conseil, un corps de Maçons de la Louisiane, qui délivrait clandestinement des Chartes pour l’établissement de loges dans cette juridiction, violant ainsi les droits et autorité de la Grande Loge légitime de Louisiane.

Notification est faite au Grand Orient de France par le Grand Maître Seymour, le 20 mars 1869.

Après la mort du Grand Hiérophante, le Gouvernement Suprême du Rite passe en Égypte, avec le marquis de Beauregard, comme chef du Rite.

1872. – Le Souverain Sanctuaire des États-Unis délivre, le 4 juin, une Patente au Fr. John Yarker, pour l’établissement d’un Souverain Sanctuaire en Angleterre et en Irlande. Le 8 octobre, le Fr. Seymour, en une Assemblée générale des Membres du Rite, au Freemason’s Hall, à Londres (Siège de la Grande Loge d’Angleterre) constitue définitivement le Souverain Sanctuaire de Grande-Bretagne et d’Irlande, avec le Fr. John Yarker, comme Grand-Maître général. Le nouveau Sanctuaire nomme le général Garibaldi, membre honoraire, et des relations sont aussitôt établies avec le Suprême Conseil Ecossais de Sicile et le Grand Orient d’Égypte.

1873. – Le 21 mars, le Fr. Salvatore A. Zola est élu et proclamé Grand-Maître du Souverain Sanctuaire de Memphis (Grand Orient National d’Égypte).

1874. – Le 11 janvier, le Grand Maître Zola est autorisé à assumer le titre de Grand Hiérophante du Rite.

Le 23 juin, le Fr. Seymour, ayant résigné ses fonctions, le Fr. Alexandre B. Mott lui succède comme Grand-Maître Général du Rite aux États-Unis. Peu après, une scission se produit dans le Rite. Un certain nombre de FF. Américains, peu satisfaits de la réduction des degrés du Rite à 33, organisent le Rite Égyptien de Memphis, présidé par Calvin C. Burt.

1876. – Le Grand Orient National d’Égypte (Rite de Memphis) confère, le 25 octobre, à l’Ill. Fr. Garibaldi, les grades, de 95 et 96e, avec le titre de Grand-Maître honoraire ad vitam.

1877. – Le Souverain Sanctuaire d’Angleterre confère, le 24 novembre, les grades de la Maçonnerie d’Adoption à Mme Blavatsky.

1880. – Le 13 septembre, le Souverain Sanctuaire d’Angleterre nomme à Naples, pour le représenter, le Fr. J.-B. Pessina, Grand-Maître du Rite réformé de Misraïm.

1881. – Les Souverains Sanctuaires des États-Unis, d’Angleterre et d’Italie nomment, en septembre, le général Garibaldi, au grade de Grand Hiérophante, 97e. Mais l’Égypte, s’autorisant de la succession directe au Gouvernement Suprême de l’Ordre, après la mort du Grand Hiérophante Marconis, refuse de reconnaître la légitimité de cette nomination. (Toutefois, la question fut résolue d’une façon conciliante en 1900.)

C’est sous la Grande Maîtrise de Garibaldi, qu’après bien des discussions, les Rites de Memphis et de Misraïm, qui ont, dans la plupart des pays étrangers, les mêmes hauts dignitaires, fusionnent en un unique Ordre maçonnique, à Naples. (Seul le Souverain Grand Conseil Général du Rite de Misraïm pour la France refuse d’entrer dans la Confédération des Rites-Unis de Memphis-Misraïm, et conserve sa hiérarchie de 90e, comme Rite Oriental de Misraïm, avec le P. Fr. Osselin comme Grand Maître.)

Un Souverain Sanctuaire des Rites de Memphis et Misraïm est constitué en Roumanie, en vertu d’une Charte délivrée le 24 juin par le Fr. Pessina au Fr. Constantin Moriou, Grand-Maître de la Grande Loge Roumaine.

1882. – Mort du Général Garibaldi, le 2 juin. Pessina se proclame son successeur comme Grand Hiérophante, mais il n’est pas reconnu par les Souverains Sanctuaires étrangers.

1883. – Le 6 avril, le Grand Hiérophante d’Égypte, S. A. Zola se démet de toutes ses fonctions maçonniques, et nomme pour le remplacer, comme Grand Hiérophante, le Professeur Ferdinand-Francis Oddi, mais sa reconnaissance comme tel, par les autres Souverains Sanctuaires, n’a pas lieu avant 1900.

1887. – Fondation, le 15 février, du Souverain Grand Conseil Ibérique, Rite National Espagnol de Memphis-Misraïm. Grand-Maître : Pr. Gimeno y Catalan.

1890. – Installation à Palerme, en vertu d’une Charte délivrée par l’Égypte, d’un Souverain Sanctuaire de Memphis pour l’Italie, avec le Fr. Salvatore Sottile pour Grand-Maître.

1894. – Le Fr. Villarino del Villar est élu le 30 mars, Grand-Maître du Souverain Grand Conseil Ibérique.

1900. – Le 30 mars, les Souverains Sanctuaires des États unis, d’Angleterre, de Roumanie, d’Espagne et d’Italie, signent un accord proclamant « Grand Hiérophante Universel, le Fr. Ferdinand François delli Oddi, Grand-Maître du Grand Orient National d’Egypte, Chef Suprême du Rite Oriental, charge qu’avait assumé durant sa vie le Puissant Fr. et Premier Maçon du Monde, Général Joseph Garibaldi, qui fut Grand-Maître honoraire du Grand Orient National d’Égypte (Egitto Massonico, N° du 31 mai 1900).

1902. – Disparition en France du Rite de Misraïm autonome.

Le Fr. J. Yarker succède au Fr. delli Oddi comme Grand Hiérophante.

Constitution par le Souverain Sanctuaire d’Angleterre du Souverain Sanctuaire pour l’Allemagne. – Grand-Maître : Théodor Reuss.

1905. – Démission du Grand-Maître d’Italie et mise en sommeil du Rite en Italie.

1908. – Constitution à Paris, à la suite du Congrès Maçonnique Spiritualiste tenu en juin dans le Temple du Rite du Droit Humain, d’un Souverain Grand Conseil Général du Rite de Memphis-Misraïm pour la France et ses dépendances. La Patente Constitutive est délivrée par le Souverain Sanctuaire d’Allemagne, signée et scellée le 24 juin, à Berlin, par le Grand-Maître Théodor Reuss (Peregrinos) qui assistait au Congrès de Paris. Le Grand-Maître et le Grand-Maître adjoint sont le Docteur Gérard Encausse (Papus) et Charles Détré (Teder). La Loge Humanidad, précédemment rattachée au Rite National Espagnol, devient Loge-Mère pour le Rite de Memphis-Misraïm en France.

1910.- Le Fr. Frosini, de Florence, Délégué Général pour l’Italie du Rite National Espagnol, fonde à Florence le Rite Philosophique Italien en 7 degrés, résumant les degrés Écossais, de Misraïm et de Memphis.

1911. – Le Fr. Constantin Moriou abandonne, en raison de son âge (77 ans), la Grande Maîtrise du Rite en Roumanie. Le Fr. Colonel I.-T. Ulic lui succède comme Grand-Maître.

1913. – Le Grand Hiérophante John Yarker meurt le 20 mars. Le titre de Grand Hiérophante est reconnu légitimement au Fr. Théodor Reuss, Grand-Maître pour l’Allemagne.

Le Rite National Espagnol, après la mort de son Grand-Maître Villarino del Villar, fusionne avec la Grande Loge Catalane Baléare.

1914. – Mise en sommeil du Rite Philosophique Italien de Frosini.

1916. – Mort du Grand-Maître pour la France, Dr Gérard Encausse, le 25 octobre 1916, à la suite d’une maladie contractée aux Armées.

Le Grand-Maître adjoint Charles Détré lui succède.

1918. – Mort du Grand-Maître adjoint Charles Détré, le 25 septembre. Pendant la guerre, le Rite est en sommeil en Angleterre, en France, en Allemagne, en Roumanie et en Égypte.

1919. – Un groupe de Maçons appartenant soit au Rite Français (G. O.), soit au Rite Ecossais (G. L. et S. C.) et possédant également les hauts grades du Rite de Memphis-Misraïm, désireux, tout en restant fidèles à leur Obédience (Grand Orient, Grande Loge ou Suprême Conseil), de travailler la Maçonnerie au point de vue purement initiatique, prend la résolution de rétablir le Rite de Memphis-Misraim en France. Ils réveillent, à l’Orient de Lyon, la Mère-Loge Humanidad, d’accord avec la Puissance Maçonnique qui délivra la Charte de Constitution en 1908, du Rite de Memphis-Misraïm pour la France. Cette même Puissance délivre au Fr. Bricaud, le 10 septembre 1919, une Charte pour la constitution en France d’un Souverain Sanctuaire de Memphis-Misraïm, et le 30 septembre, le Suprême Grand Conseil des Rites Confédérés des Etats-Unis lui délivre également une Charte pour l’établissement en France d’un Suprême Grand Conseil des Rites Confédérés (Early Grand Scottish Rite, Memphis and Misraïm, Royal Order of Scotland, etc…).

1921. – Réveil du Rite de Memphis en Italie, en vertu de la Charte délivrée jadis par l’Égypte. Grand-Maître, G. Macbean, Souverain Sanctuaire à Palerme.

1924. – Mort du Grand Hiérophante du Rite, le Fr. Théodore Reuss (Peregrinos).

1925. – Mise en sommeil du Rite en Italie par le Grand-Maître G, Macbean, en raison de la situation politique et de l’attitude du Gouvernement fasciste envers la Franc-Maçonnerie.

1930. – Publication par le Souverain Sanctuaire de France, de la Constitution et des Règlements généraux de l’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.

1933. – Création du Bulletin Officiel du Rite de MM par le Grand-Maître Jean Bricaud.

1934. – Le Grand-Maître Jean Bricaud, du S S pour la France, meurt à Lyon, le 21 février. Le Fr M. C. Chevillon, député Grand-Maître et Membre du Comité Permanent du S Sest reconnu comme Grand-Maître Général, 96e, en mars, par les Sub Pat Grands Cons du Rite 33, 95e. La proclamation consécutive à son élection est publiée dans le Bulletin Officiel de la Saint-Jean d’Eté de la même année.

Le nouveau Grand-Maître Général constitue deux provinces administratives à Madagascar et dans l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) et nomme deux Grands Maîtres Adjoints pour les diriger.

1935. – Réveil du S S Helvétique sous la Grande Maîtrise du Fr Hilfiker-Dunn.

1936. – Création des Grands Temples Mystiques de Belgique et de Pologne qui relèvent de l’obédience du S S pour la France.

Deux grands Représentants, Membres du SS de France, sont établis, l’un à Alep pour la Syrie-Palestine, l’autre à Concepcion (Chili) pour l’ensemble de l’Amérique du Sud.

1937. – Le Couvent annuel du S S de France se déroule à Lyon, dans le Temple de la Mère-Loge Humanidad. Une importante délégation du S S Helvétique, sous la conduite du Grand-Maître Hilfiker et du Général Chancelier A. Reichel, assiste aux diverses tenues. Les deux S S s’engagent à travailler en parfait accord, ils échangent des garants d’amitié pour sceller leur union.

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  • Hommage à Joséphin Péladan, troisième partie :
    • 1 - De l'insuffisance de la critique philosophique, par Paul Lacuria
    • 2 - L'esthétique Rose+Croix à Nancy-Artiste en 1886-1888, Joséphin Péladan, Stanislas de Guaita et F. Vurgey, par Alain Mercier
    • 3 - Joséphin Péladan et les symbolistes roumains, par Alain Mercier
    • 4 - Péladan, Verlaine et le mouvement esthétique hollandais, par Alain Mercier
    • 5 - Le retour de Samothrace par Joséphin Péladan
  • Poème de Anne Thiolat
  • Les livres

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En 2013, la Revue L'Initiation, fondée en 1888 par Papus, devient une revue en ligne téléchargeable gratuitement sous forme de fichier pdf et prend le nom de revue L'Initiation Traditionnelle tout en conservant la même ligne éditoriale.

Numéro 2 de 2024

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